Monday, April 27, 2009

L'Etranger, Albert Camus, Étude 6

Les romans ont toujours un projet social ou moral caché derrière sa première lecture. Dans le roman l’Étranger d’Albert Camus, nous retrouvons notre personnage principal, le narrateur Meursault, à la fin du livre, attendant son pourvoi, et la pénalité certaine pour son crime d’avoir tué un Arabe. Étrangement, il ne réfléchit plus sur cet acte, mais plutôt il pense aux événements à venir, notamment, sa mort à la guillotine. Il est au beau milieu de l’en penser et le classer en employant la raison et la connaissance données à lui grâce aux sens. C’est donc ce passage qui nous intéresse. En utilisant la raison, Camus à travers son narrateur Meursault, admoneste le système juridique qui encourage le processus la peine de mort. Puis, en essayant d’accepter son destin, Meursault fait un effort de considérer sa propre mort, un essai qu’il trouve inimaginable car il ne peut pas le faire avec les cinq sens. Enfin, avec son dernier coup à la société irraisonnable en évoquant la mécanique, Camus dévoile son livre philosophique contre la peine de mort en travaillant sur la méthode cartésienne.

Tout d’abord, Meursault emploie le discours de la logique cartésienne, qui commence avec le langage de la raison tenant fortement à ce passage. Avec la première phrase, nous le voyons tout de suite : « Mais, naturellement, on ne peut pas être toujours raisonnable » (166-167). Pendant ses réflexions, Meursault emploie la raison en parlant du processus du système judiciaire, qui lui semble d’avoir un « coté défectueux » (167). Surtout, le fait que « le condamné (est) obligé de collaborer moralement, » de croire en le bon fonctionnement de la guillotine pour que le système vaille lui semble complètement hors de la raison (168). Il soutient qu’il y faut « une fois sur mille » de chance pour le condamné d’échapper la machine « pour arranger bien des choses » (167). En ce cas, Meursault parle de l’espoir, surtout celui d’échapper le destin final, la mort, un leitmotive du roman entier. De plus, Camus fait signaler pour la première fois dans le passage un contrepoint de l’argument pour la peine de mort, telle qu’il n’y existe « absolument aucune » chance de trouver un défaut du système après que la décision est prise (167). Au fond, cette méthode de la raison permet à l’auteur d’arriver à condamner de nouveau le ridicule de la société et ses fonctions.

Or, l’utilisation de la raison lui aide d’ailleurs de classer ses expériences sensorielles, et continue à suivre la méthode cartésienne. Il est clair que Meursault vit à travers les cinq sens. « Je lui ai expliqué que j’avais une nature telle que mes besoins physiques dérangeaient souvent mes sentiments » (100). On dirait qu’il connaît les choses par son expérience avec elles à travers les cinq sens. À la fin du passage, Meursault parle de son obsession avec l’aube et son pourvoi, qui sont pour lui des événements les plus connaissantes que d’autres en raison des cinq sens. Le battement de son cœur lui semble inchangé aussi, parce qu’il vit toujours avec, et il n’a aucune expérience sans ce battement constant. Cependant, Meursault sait qu’il va mourir ; la raison lui dit que la mort arrivera un jour ou un autre. De plus, l’apparence du verbe « raisonner » dans ce passage donne l’action du substantif. Puis, il est dans ce passage qu’il essaie d’imaginer la sensation de l’arête de son cœur. Évidemment, il essaie « en vain » ; il n’arrive pas à le ressentir parce que, selon lui, il « n’a jamais eu de l’imagination » (169). Ici, il est plus le cas que cette arête est inconnue, en raison qu’il n’a aucune expérience sensorielle de l’événement. L’idée donc lui contraindre. Justement, pour Meursault, les idées de l’aube ou le pourvoi sont des idées connaissantes parce qu’il a l’expérience d’eux grâce à sa raison et aux cinq sens. C’est encore en employant cette logique de raisonnement qu’il appartient plutôt directement à la philosophie cartésienne.

Après avoir signaler cette philosophie, Meursault reprend son argument contre la peine de mort en regardant le mécanisme même. Il se demande si la guillotine est en haut, ce qui permettrait de se confier à une hiérarchie essentielle entre les choses. Ayant en haut, on est important, tout le monde peut regarder ce qui se passe. Vraiment, c’est une croyance qui cherche du sens. Contrairement, Meursault croit forte qu’il n’y a pas de sens, que toutes les choses, et pour toujours « cela ne veut rien dire » (9). Cependant, quand il découvre que « la machine est au même niveau que l’homme qui marche vers elle, » il se confirme son idée essentielle que le monde est hors du sens et qu’il n’y a aucune hiérarchie entre les choses (169-170). Ensuite, Meursault il se rend compte « on (est) tué discrètement, avec un peu de honte » (169). La honte par définition, indique une tombe de haut, une diminution de présence, ou de l’importance. Quand Meursault dit que « la mécanique écrasait tout, » il dit plus que la physique ; la machine, comme elle est placé au sol, supprime l’occasion de souffrir le martyr (169). Meursault, un personnage qui est un miroir pour les pensées de son créateur, l’auteur Camus, et duquel il est très difficile de le séparer, veut être tué comme un martyr, comme un modèle contre la peine de mort. Puisqu’il ne peut pas échapper le destin, cette chance irréelle dont il parlait à l’incipit du passage devient donc la chance de souffrir le martyre, ce qu’il est la mise en cause de son argument contre la peine de mort. Évidemment, il a raison en plus quand il dit que le system est défectueux. Jusqu’à la fin de sa vie, il le croit, et il peut le croire grâce à la logique cartésienne qu’elle lui entretienne.

Ce passage donc se construit dans la mesure de la raison bien présentée de l’Étranger, telle qu’il relève de la logique cartésienne. À travers les axes de la raison et des expériences sensorielles, et en évoquant la mécanique de mort qui indique simultanément le système juridique et la guillotine, Camus prête cette méthode de pensée pour véhiculer son argument qui se relève tout au long du roman contre la peine de mort. Il trouve la mécanique défectueuse comme fonction du système juridique, un fait qui est affreux pou lui, et surtout hors du sens. Il est bien clair que, au fond de sa lecture, Camus veut enseigner moralement les gens de questionner aux fonctions de la société. Dans ce passage tout à la fin de son œuvre, Camus faire savoir le lecteur sa position contre la peine de mort avec un tel argument.

Monday, April 6, 2009

L'Etranger, Albert Camus, Étude 5

La mort est un fait de la vie auquel tous les êtres humains doivent forcément faire face. Dans le roman l’Étranger écrit par Albert Camus, il est évident que notre narrateur Meursault aussi se trouve en face de sa mort, un peu plus tôt qu’il était prévenu. Pour ce commentaire composé, nous retrouvons Meursault tout à la fin de l’œuvre, au début du chapitre V de la deuxième partie du livre, ayant déjà condamné à mort pour son crime de tuer un Arabe, et attendant en prison son dernier jour. C’est donc ce passage qui nous intéresse. Il commence par le rejet une visite de l’aumônier dans sa cellule, qui illustre comment Meursault rejet la religion même à la fin de sa vie. Ce rejet se concerne premièrement à l’acceptation de sa propre moralité qu’il veut vraiment échapper. Cependant, Meursault fait tenir sa croyance au hasard de la vie, celle qui soutient de nouveau son refus de la religion et de Dieu, et plus loin, son argument contre la peine de mort.

Intéressons-nous d’abord est le thème du rejet fort présenté dans ce passage. À l’incipit du passage, le narrateur raconte qu’il a « refusé de recevoir l’aumônier » pour la troisième fois (163). Cette action, littéralement, démontre son rejet de la présence de la religion que l’aumônier représente. Le numéro trois est aussi important ici, parce que, dans le sens religieux, il indique la Trinité sacrée, Dieu en essence complète, à qui le narrateur aussi refus entrer dans son esprit. Ces dénis sont tout exprès faits par le personnage principal. À la fin du passage, il se rappelle qu’il se « recroquevillait sous (la) couverture » quand il pense à sa liberté perdue (166). Il se rétracte d’une idée impensable, une action physique du corps, comme un bébé qui se cache des monstres perçus dans sa chambre la nuit. Au milieu du passage, la présence du mot « vomir » évoque encore ce sens du rejet corporel. Il est notable que celui-ci est une action involontaire du corps, telle qui est souvent la réponse du mal. Surtout, au fond de ce thème revenant souvent dans le passage est le refus de Meursault d’accepter sa propre mortalité.

Le thème du rejet se tourne autour de la vraie réalisation du narrateur du fait qu’il doit mourir. Pendant ses derniers jours, Meursault pense souvent à sa propre mort, le « rite implacable, » parce que « c’est la seule chose vraiment intéressante pour un homme » (164, 166). Il est vrai que la mortalité est quelque chose effrayante pour un homme, et c’est naturel. Dans ce passage, Meursault parle d’échapper la mécanique, c’est-à-dire la machine qui va le tuer, mais cela veut dire aussi la mort même. Exactement comme les mortelles dans les tragédies grecques, qui essaient de vaincre les dieux, au fond Meursault veut échapper son destin, celui de la mort. « Ce qui comptait, c’était une possibilité d’évasion, un saut hors du rite implacable, une course à la folie qui offrît toutes les chances de l’espoir » (164). De plus, Meursault parle de l’imagination de la mort qui est plus effrayante. C’est la « prémédition irrésistible » dont il a peur (164). Il dit que son espoir est « d’être abattu au coin d’une rue, en plein course et d’une balle à la volée » (164). Il préfère être tué comme un criminel dans les romans policiers, sans ayant dû penser de sa mort. Cette imagination de la mort s’adresse aux êtres humains. Surtout, le fait qu’« on ne sait jamais » quand il arrivera, selon Meursault, paraître quelque chose du hasard.

            Comme au cours du livre, Meursault parle directement du hasard dans la vie, ce passage s’intéresse aussi à l’imprécis. Les formes verbales diverses du présent, du future et du conditionnel au début du passage amplifie ce sens du hasard. Toute l’histoire du roman est racontée dans le temps passé. Par exemple, la présence du verbe « verra » sans être placé dans le futur passé, pour autrement dire « aura vu, » amplifie une lecture imprécise. De plus, le narrateur se demande l’importance de l’heure où la décision avait été prise, ou les gens qui l’avaient décidée, et au nom d’un peuple « français » ou tout autre il va être tué. Tout cela, pour lui, « avait une disproportion ridicule, » était tellement arbitraire, et en fait était le résultat du hasard, car toujours, « cela ne veut rien dire » (165, 9). Il compare ces faits avec la certitude de son destin à la mort, en remarquant, « dès la seconde où (la décision) avait été prise, ses effets aussi certains, aussi sérieux, que ce mur tout le longue duquel j’écrasais mon corps » (165). Il démontre avec cette comparaison le ridicule de justement prendre telle décision. Dans ce passage, toute à la fin de son œuvre, Camus faire savoir le lecteur sa position contre la peine de mort avec un tel argument.

Ce passage de l’Étranger est donc le véhicule vers l’argument contre la peine de mort que soutient Meursault. Il rejette l’aumônier et la religion à cause d’une croyance à la vie du hasard. « Cela ne veut rien dire. » (9). Or, surtout Meursault, comme chaque être humain, refuse d’accepter sa propre mortalité, en ce moment où se trouve ce passage, en parlant de l’échappement du destin. Cependant, c’est aussi à cause du hasard que Meursault est condamné à mort par un système judiciaire qui est en fait arbitraire. Le hasard, pour lui, est la seule chose concrète dans un monde absurde, et en le comptant, Meursault ne mérite seulement pas son argument, mais il va arriver à accepter son destin final.

Thursday, April 2, 2009

Argumentation de Fénelon, Traité de l’éducation des filles

À la fin du XVIIe siècle, les érudites et les bourgeois s’intéressaient beaucoup à la question de l’éducation des filles. Parmi eux, il y avait François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon, un écrivain français et un homme d’Église qui a ajouté à ce débat un point de vue importante en particulier par rapport à la religion. Au beau milieu de son Traité de l’éducation des filles écrit en 1687, Fénelon propose une façon d’inculquer aux enfants des principes moraux et religieux en racontant des histoires. Ce chapitre intitulé De l’usage des histoires pour les enfants, s’adresse aux femmes qui s’occupaient d’abord de l’éducation des enfants, et il s’agit de leur apprendre les mœurs à la même mesure que leurs enfants. Dans cette analyse, nous verrons d’abord le développement de son argument dans chapitre VI, de la pratique du conte et l’avantage de bien concevoir les mœurs au sein de l’histoire. Ensuite, nous examinerons une lecture possible cachée dans son argument. Enfin, nous parlons de sa critique de la société et d’autres hommes d’Église.

Intéressons nous d’abord à l’argument de Fénelon écrit comme une recette d’enseignement, utilisant les phrases de la forme verbale impérative. Il fait une liste des étapes pour raconter des histoires aux enfants. Il leur conseille de faire appel au plaisir, parce que « les enfants aiment avec passion les contes ridicules » ; de le tenir en haleine; de leur raconter d’abord les fables simples des animaux ; de leur encourager de raconter de nouveau librement, et sans votre aide ; de leur faire jouer des personnages différents ; et de se concentrer toujours sur les buts sérieux, car dans cela on trouve le plaisir. Cette méthode, cette façon d’apprendre ouvre selon lui la porte à « une espèce de faim d’apprendre. » Remarquons ici que vers la fin de son propos, Fénelon ajoute de ne pas pousser les enfants, de plutôt laisser venir « leur curiosité pour les choses sérieuses… peu à peu » ce qui, comme nous le verrons plus tard, sera encouragé par la façon de raconter. En revanche, il maintient qu’en s’accoutumant généralement aux histoires, un enfant va désirer entendre de la même façon les histoires de n’importe quel genre, notamment celles qui sont religieuses. C’est à ce moment que nous nous détournons de la pratique, et que Fénelon se met à son sermon.

Dans cette deuxième partie, Fénelon explique comment s’aborder à la religion, et pourquoi raconter des histoires religieuses est important. Il dit qu’il vaut mieux pour l’esprit qu’un enfant ait le goût pour ce genre d’histoire. Celui qui veut apprendre, et puis qui connaît bien les histoires religieuses, va s’approcher volontairement des enseignements moraux au sein de ces histoires. De plus, selon lui, la religion offre les histoires les plus belles et les plus miraculeuses qui nous aident à « retenir les mystères. » Il continue : « c’est par un tissu de faits merveilleux que nous trouvons son établissement, sa perpétuité, et tout ce qui doit nous la faire pratiquer et croire, » et il met en valeur le fait que la façon de raconter influence la compréhension de ce sujet. La suite de son argumentation consiste à donner les exemples des histoires à raconter, pour « montrer, » comme il dit, la pratique ; celles de Moïse et le passage de la mer Rouge, de David vainqueur du géant Goliath, et de la vie de Jésus-Christ. Il préconise surtout de ne pas lister les faits d’une histoire, mais de peintre des belles images dans l’esprit des enfants, justement des filles, pour concevoir et se souvenir du sens moral et religieux. Il semble qu’il parle des arts en général. Toute à la fin, il ne dit quasiment rien sur les tableaux qui peuvent selon lui aider à éveille l’imagination des enfants. Malheureusement, il ne va pas très loin en expliquant les avantages de l’art, et il sort vite de ce sujet.

Derrière ce discours sur  ce qui est noble et moral, on a l’impression que Fénelon transmet une deuxième lecture cachée, un message dont il n’a pas conscience. Nous voyons clairement qu’il lutte contre l’idée que la religion est « ordinaire, comme quelque chose de triste et de languissante » car il tente avec peine d’embellir ces histoires « pour faire en sorte que les enfants trouvent la religion belle, aimable, et auguste. » Évidemment, il s’agit de renverser une idée, déjà présente dans la société, que la religion n’a pas assez de valeur, de beauté, d’importance dans la vie sociale. Surtout, Fénelon charge les femmes d’enseigner leurs enfants d’une façon qui met la religion à la première place. En fait, inconsciemment, Fénelon confie aux femmes la grande tâche de combattre un changement social, celui qui divise d’Église. Ces femmes doivent bouleverser les normes du monde et, dit Fénelon, produire des enfants plus moraux pour être avantageux pour la société. Dans cela, Fénelon est assez féministe, qu’il charge les femmes d’une mission si importante. Sans doute, il y aurait attribué autrement le progrès de cet effort, mais cela s’éloigne trop de notre discussion pour l’instant.

Après tout, il ne faut jamais oublier que Fénelon est un homme d’Église. Il faut toujours penser donc que sa profession suppose forcément une certaine exigence pour enseigner aux gens les mœurs religieuses. Notamment, sa ton n’est point neutre par rapport à l’éducation des filles, puisque cela est surtout l’enjeu à quoi il pense. Par exemple, à partir de sa troisième phrase, Fénelon interdit aux filles d’apprendre les fables païennes, puisque, selon son argument « non-dit, » elles apportent le malheur. De plus, comme nous l’avons vu, il a peut-être le projet de pousser les femmes à combattre contre une société qui s’éloigne de l’Église. Évidemment, Fénelon fait une critique forte de la société et d’autres hommes d’Église avec son argument, disant, « quand on l’ignore (cette façon de l’instruction), on n’a que des idées confuses sur Jésus-Christ, sur l’Evangile, sur l’Église, sur la nécessité de se soumettre absolument. » Il est donc clair que la société s’éloigne de l’Église, et que Fénelon profite de l’occasion pour lutter contre ce phénomène, surtout en chargeant les femmes d’enseigner la religion à leurs enfants.