La mort est un fait de la vie auquel tous les êtres humains doivent forcément faire face. Dans le roman l’Étranger écrit par Albert Camus, il est évident que notre narrateur Meursault aussi se trouve en face de sa mort, un peu plus tôt qu’il était prévenu. Pour ce commentaire composé, nous retrouvons Meursault tout à la fin de l’œuvre, au début du chapitre V de la deuxième partie du livre, ayant déjà condamné à mort pour son crime de tuer un Arabe, et attendant en prison son dernier jour. C’est donc ce passage qui nous intéresse. Il commence par le rejet une visite de l’aumônier dans sa cellule, qui illustre comment Meursault rejet la religion même à la fin de sa vie. Ce rejet se concerne premièrement à l’acceptation de sa propre moralité qu’il veut vraiment échapper. Cependant, Meursault fait tenir sa croyance au hasard de la vie, celle qui soutient de nouveau son refus de la religion et de Dieu, et plus loin, son argument contre la peine de mort.
Intéressons-nous d’abord est le thème du rejet fort présenté dans ce passage. À l’incipit du passage, le narrateur raconte qu’il a « refusé de recevoir l’aumônier » pour la troisième fois (163). Cette action, littéralement, démontre son rejet de la présence de la religion que l’aumônier représente. Le numéro trois est aussi important ici, parce que, dans le sens religieux, il indique la Trinité sacrée, Dieu en essence complète, à qui le narrateur aussi refus entrer dans son esprit. Ces dénis sont tout exprès faits par le personnage principal. À la fin du passage, il se rappelle qu’il se « recroquevillait sous (la) couverture » quand il pense à sa liberté perdue (166). Il se rétracte d’une idée impensable, une action physique du corps, comme un bébé qui se cache des monstres perçus dans sa chambre la nuit. Au milieu du passage, la présence du mot « vomir » évoque encore ce sens du rejet corporel. Il est notable que celui-ci est une action involontaire du corps, telle qui est souvent la réponse du mal. Surtout, au fond de ce thème revenant souvent dans le passage est le refus de Meursault d’accepter sa propre mortalité.
Le thème du rejet se tourne autour de la vraie réalisation du narrateur du fait qu’il doit mourir. Pendant ses derniers jours, Meursault pense souvent à sa propre mort, le « rite implacable, » parce que « c’est la seule chose vraiment intéressante pour un homme » (164, 166). Il est vrai que la mortalité est quelque chose effrayante pour un homme, et c’est naturel. Dans ce passage, Meursault parle d’échapper la mécanique, c’est-à-dire la machine qui va le tuer, mais cela veut dire aussi la mort même. Exactement comme les mortelles dans les tragédies grecques, qui essaient de vaincre les dieux, au fond Meursault veut échapper son destin, celui de la mort. « Ce qui comptait, c’était une possibilité d’évasion, un saut hors du rite implacable, une course à la folie qui offrît toutes les chances de l’espoir » (164). De plus, Meursault parle de l’imagination de la mort qui est plus effrayante. C’est la « prémédition irrésistible » dont il a peur (164). Il dit que son espoir est « d’être abattu au coin d’une rue, en plein course et d’une balle à la volée » (164). Il préfère être tué comme un criminel dans les romans policiers, sans ayant dû penser de sa mort. Cette imagination de la mort s’adresse aux êtres humains. Surtout, le fait qu’« on ne sait jamais » quand il arrivera, selon Meursault, paraître quelque chose du hasard.
Comme au cours du livre, Meursault parle directement du hasard dans la vie, ce passage s’intéresse aussi à l’imprécis. Les formes verbales diverses du présent, du future et du conditionnel au début du passage amplifie ce sens du hasard. Toute l’histoire du roman est racontée dans le temps passé. Par exemple, la présence du verbe « verra » sans être placé dans le futur passé, pour autrement dire « aura vu, » amplifie une lecture imprécise. De plus, le narrateur se demande l’importance de l’heure où la décision avait été prise, ou les gens qui l’avaient décidée, et au nom d’un peuple « français » ou tout autre il va être tué. Tout cela, pour lui, « avait une disproportion ridicule, » était tellement arbitraire, et en fait était le résultat du hasard, car toujours, « cela ne veut rien dire » (165, 9). Il compare ces faits avec la certitude de son destin à la mort, en remarquant, « dès la seconde où (la décision) avait été prise, ses effets aussi certains, aussi sérieux, que ce mur tout le longue duquel j’écrasais mon corps » (165). Il démontre avec cette comparaison le ridicule de justement prendre telle décision. Dans ce passage, toute à la fin de son œuvre, Camus faire savoir le lecteur sa position contre la peine de mort avec un tel argument.
Ce passage de l’Étranger est donc le véhicule vers l’argument contre la peine de mort que soutient Meursault. Il rejette l’aumônier et la religion à cause d’une croyance à la vie du hasard. « Cela ne veut rien dire. » (9). Or, surtout Meursault, comme chaque être humain, refuse d’accepter sa propre mortalité, en ce moment où se trouve ce passage, en parlant de l’échappement du destin. Cependant, c’est aussi à cause du hasard que Meursault est condamné à mort par un système judiciaire qui est en fait arbitraire. Le hasard, pour lui, est la seule chose concrète dans un monde absurde, et en le comptant, Meursault ne mérite seulement pas son argument, mais il va arriver à accepter son destin final.
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